Définition de CHALAND OU CHALAN

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : cha-lan ; le d ne se lie jamais

DÉFINITIONS

1
Sémantique : Terme de navigation fluviale. Grand bateau plat, pour le transport des marchandises. Les chalands qui font les transports entre le Havre et Paris.
2
Sémantique : Terme de marine. Allége à fond plat tirant très peu d'eau.

HISTORIQUE

1
XIe s.
Il n'i a barge ne dromond ne calant
dans Ch. de Rol. CLXXVI
2
XIIe s.
Tus les porz funt guaitier e de jur e de nuit, Qu'il n'i puisse passer od plain chalant u vuit
dans Th. le mart. 63
3
XIIIe s.
Et li consaus [conseil] fu tex que l'empereres Henris s'en iroit au rivage et entreroit en un chalant
Lors se part de Jherusalem, Puis s'en entra en un chalan ; Le flum passa, el bois en vint
de RUTEBEUF dans II, 120
Chascuns puet ce faire, ausint comme il puet mener son chalant par le flueve
dans Liv. de just. 64
Parmi le bras saint Jore Hatins les a menés, Et trovent les chalans garnis et conreés
dans Ch. d'Ant. II, 322
4
XVe s.
Grand plenté de nefs et de chalans

ÉTYMOLOGIE

1
Anc. catal. xelandrin ; bas-lat. chelandrium, chelindrus, salandra, calannus. Origine inconnue. Diez propose, par assimilation, tortue de mer, serpent de mer. Il y a bien, dans le bas-latin, calones, barques portant le bois aux soldats ; on pourrait accepter ce changement d'on en an ; mais d'où viendrait le t ou d de chalant ou chaland dans les plus anciennes formes ?

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
On a aussi proposé l'arabe chalandi (i long), bateau plat ; mais M. Devic, Dict. étym., objecte que chaland se disait en normand calant, et qu'un ch arabe peut difficilement devenir un c dur.